Tout le monde (ou presque) passe au roux cette année : nous avons repéré les tops Camille Rowe, Kendall Jenner et Joan Smalls, les actrices Barbie Ferreira, Ana Girardot, Anaïs Demoustier, Sophie Turner, Riley Keough, Zendaya… La liste est longue et les transformations sont parfois express : après quelques mois avec une chevelure cuivrée, elles passent souvent à autre chose. « Symboliquement, oser cette couleur est une décision forte, cela transforme véritablement le visage, s’enthousiasme le coiffeur Olivier Lebrun, fondateur du salon Olab Paris. C’est une teinte marquante dans l’histoire et dans l’imaginaire. » Comprendre : les filles qui s’y risquent n’auraient pas peur de se faire remarquer. Bonne nouvelle : les techniques actuelles permettent d’obtenir une large palette de nuances. « On observe de plus en plus de femmes opter pour cette teinte car on la travaille aujourd’hui avec subtilité, confirme Alexandre Protti, directeur des salons Maniatis. Cette saison, nous avons créé un roux “érable”, profond et lumineux, qui mêle plusieurs tons : un tout petit peu de rouge et quelques mèches blondes. Cela donne un relief incroyable à la chevelure. On peut aussi ajouter quelques pointes de roux clair sur les blondes. C’est très beau sur les carrés longs par exemple, car cela met en valeur le mouvement de la chevelure. » Et tout le monde peut trouver la coloration adaptée à sa carnation. « C’est évidemment très joli sur les teints clairs, poursuit Olivier Lebrun, mais c’est aussi magnifique sur les femmes à la peau plus foncée, puisque l’on s’adapte à la couleur naturelle de la chevelure. Bref, c’est élégant et moins commun que le blond. » Toutefois, pour se lancer, mieux vaut être préparée. Voilà ce qu’il faut savoir.

  

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© Aurore Marechal/Abaca

LES COLORATIONS MAISON SONT UNE BONNE OPTION               

Les teintures semi-permanentes sont parfaites pour ne pas prendre de risques. D’ailleurs, la coloriste de l’actrice Sydney Sweeney a utilisé une coloration (de la gamme Joico) créée pour résister à trente shampooings, afin d’obtenir un joli blond vénitien, que l’actrice a conservé quelques semaines. « Généralement, ça vaut le coup d’essayer une coloration maison sur une mèche de la nuque, pour vérifier si cela vous plaît, car les variations sont nombreuses : vous pouvez choisir la teinte (claire ou plus foncée) et les reflets (cuivrés ou non), détaille Olivier Lebrun. Sachez que, si vous n’aimez pas le résultat final, vous pouvez utiliser un shampooing antipelliculaire acheté en grandes surfaces (plus décapant), le laisser poser quelques minutes et renouveler l’opération plusieurs fois d’affilée : cela fait dégorger la coloration très rapidement. »                                                          

UN JOLI ROUX EST PLUS FACILE À OBTENIR QU’UN BLOND              

« Quand on éclaircit la fibre, le pigment orange apparaît en premier, explique Olivier Lebrun. Du coup, on se contente de décolorer très légèrement, parfois de deux tons seulement. Sur une base châtain, il est facile, même à la maison, d’obtenir une belle tonalité rapidement et sans abîmer la fibre. Les brunes, en revanche, doivent attendre un peu plus longtemps. Pour ces dernières, il est judicieux d’aller en salon, car on peut conserver une couleur brute, mais on peut aussi travailler ce résultat avec un balayage, en ajoutant des mèches plus foncées, pour ajouter de la profondeur. »               

TENTER LE HENNÉ, C’EST RISQUÉ ?              

Potentiellement, nous ont répondu les deux experts. « C’est une technique qui paraît simple mais qui est plutôt compliquée : cela peut faire des taches, être mal réparti et, contrairement aux colorations semi-permanentes, le rattrapage est difficile, alerte Olivier Lebrun. Il faut aller en salon, appliquer des masques abrasifs pour ôter le pigment et, souvent, on finit par recolorer par-dessus. Si vous souhaitez vous lancer, je vous conseille de demander à un coloriste spécialisé dans les colorations végétales la dose et le temps nécessaires pour obtenir le résultat que vous souhaitez. Je ne le recommande pas aux femmes blondes ou ayant des cheveux blancs, au risque de se retrouver avec un résultat orange néon. »         

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L’ENTRETIEN EST SIMPLE              

Chez soi, ce n’est pas compliqué. « Il suffit d’utiliser des masques repigmentants, qui sont hydratants et possèdent en général un pH acide. Cela referme les écailles et permet à la fibre de conserver la couleur », conseille Olivier Lebrun. Et c’est tout, hormis les règles traditionnelles, comme éviter le chlore et ne pas trop chauffer la fibre. « Il suffit de passer les plaques chauffantes rapidement sur les mèches, tempère Alexandre Protti. C’est lorsque l’on tire sur la fibre ou que l’on insiste pendant une minute au même endroit que l’on risque d’endommager la couleur. » En salon, nul besoin de s’imposer une vraie coloration toutes les huit semaines : « On propose notamment des shampooings au henné – posés par un pro, qui détermine la teinte, le temps de pose et les mèches à cibler. Cela patine les mèches décolorées, pour qu’elles s’imprègnent de pigment. Mais, surtout, cela permet de retrouver de la brillance », ajoute Alexandre Protti.   

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© Kay Blake/ZUMA/Starface

RETROUVER SA COULEUR NATURELLE PEUT ÊTRE COMPLIQUÉ               

C’est la seule étape périlleuse. Si vous avez choisi une couleur permanente, il faut savoir que le pigment rouge est le plus compliqué à ôter de la fibre. « Si vous êtes blonde, avec un balayage plus clair, et que vous êtes passée au roux, vous n’obtiendrez pas un ton froid tout de suite : il y aura un “entre-deux” pendant quelques semaines, prévient Olivier Lebrun. La coloration évolue naturellement vers un blond chaud, parfois un peu “jaune”, alors qu’on préfère souvent les blonds froids. » La solution : prendre son mal en patience avant de décolorer à nouveau, pour ne pas agresser la fibre, ou foncer légèrement pour passer au châtain. « On peut travailler une transition vers un blond vénitien sur les blondes, suggère Alexandre Protti. En revanche, sur les chevelures plus foncées, le changement est beaucoup plus simple. Pour celles-ci, il suffit de recolorer pour retrouver la teinte naturelle. » ?

                                            

Olab Paris, 5 bis, rue du Louvre, Paris-1er. Tél. : 01 40 40 76 94. Salons Maniatis sur maniatis-paris.com