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Australie

J’ai le plaisir de vous présenter ici la lignée « Queensland » cette localité se rencontre sur les terres au Nord-Est de l’Australie.
J’ai eu la chance d’acquérir en 2010 mon premier couple F2 avec lequel j’ai donné vie à mon projet.
Ces individus sont les plus grands de l’aire de répartition et aussi les plus imposants. Adultes ils sont généralement assez sombres, peu contrastés avec une robe couleur terre tirant sur le marron. Un adulte peut peser plus de 10kg sans être en surpoids pour des tailles aux alentours des 3 mètres.  Je vous présente le mâle initialement sélectionné pour la lignée, le plus vieux reproducteur à l’élevage.

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Aspidites melanocephalus « Queensland » F2 mâle reproducteur

Rétrospective

Mon expérience d’élevage avec les Aspidites melanocephalus a débuté dans les années 2010 en acquérant mon premier couple précisément de forme Queensland et cela n’a pas été dû au hasard. De nature obstiné, je n’arrivais pas à m’ôter l’idée d’acquérir une localité Queensland qui pour moi était le Saint Graal avec sa taille majestueuse. Mon regarde c’est dirigé naturellement sur l’Australie. Je me suis abreuvé des travaux d’éleveurs qui m’ont inspiré et enseigné l’humilité. J’espère leur rendre hommage en transmettant à mon tour. Le python à tête noire, le genre Aspidites est d’une diversité remarquable que nous devrions chérir comme nous devons chérir l’ensemble du vivant.

Voyant cette forme sous représentée voire inexistante en Europe ( elle n’est évidement pas la seule) et ignorée par les éleveurs, même pour les plus connus d’entre eux, l’idée de la voir décliner et s’éteindre m’était insupportable. Scénario malheureusement réaliste puisque comme tout le monde le sait les importations d’Australie sont bannis et le resteront. Le contexte actuel et les récentes catastrophes écologiques ne font que renforcer les dispositifs contraignants déjà présents. Nous devons donc prendre le plus grand soin de ce patrimoine génétiques, nous les Européens et adopter une logique de conservation d’urgence.
L’équation est simple, nous sommes avec un pool génétique de départ extrêmement réduit (encore plus pour le Queensland) et nous ne contrôlons pas les reproductions de façon à conserver les lignées, nous produisons en roues libres au mieux des hybrides entre localités au pire nous fixons des gènes qui poseront problème tôt ou tard. C’est une situation clairement de catastrophique pour l’avenir.

La localité Queensland n’a pas été sciemment ignorée des acteurs, quoique. Pour moi il y a deux explications clairs.
La première s’explique simplement par l’ignorance et le manque de documentations. J’ai été surpris de constater durant ces dernières années ( le phénomène tend néanmoins à se réduire ) que les éleveurs ignoraient tout simplement l’existence de localités distinctes et de l’intérêt donc de les préserver, soit.
La seconde explication plus grave est le focus systémique sur les mutations génétiques dites « classiques  » présentes sur le marché que l’on connait tous. La sélection des « phases » ou sélections phénotypiques uniquement sur le critère de la couleur à tout prix, quitte à sacrifier la diversité génétique. La conséquence est la dépression constante et irréversible des hétérozygoties. Nous y reviendront plus tard dans un autre chapitre.

Il était pour moi devenu évident de lancer de toute urgence un programme d’élevage pour la conservation des pools génétiques « Queensland » chez Aspidites melanocephalus.